Pourquoi un hyperviseur environnemental ?

Publié le 07/03/2022

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Conjointement au développement des Territoires Intelligents, une attente forte émerge : remettre la nature au cœur de la ville et en faire une arme au service de l'environnement. Des solutions existent, mais elles sont fragmentées. En réponse à cette situation, certaines villes ont mis en place une hypervision environnementale en milieu urbain.

Des villes plus vertes, un enjeu au cœur des territoires 

Face aux attentes des citoyens et aux divers défis écologiques auxquels doivent faire face les villes, les territoires doivent mettre en place une politique environnementale visant à préserver la ressource, faciliter l'intégration de la nature en ville et répondre aux enjeux climatiques. Rendre les villes plus vertes est donc plus que jamais au cœur des préoccupations des territoires, comme le démontre la mission sur la Nature en Ville menée par le gouvernement entre décembre 2021 et février 2022.

A l'image d'Angers, cité dans le rapport mission sur la Nature en Ville comme exemplaire, ou Chalons-en-champagne avec son "Plan arbre" qui vise un arbre par habitant d'içi 2026, cette démarche est aujourd'hui un véritable défi d'aménagement urbain, technique et économique. Là où quand on pensait aménagement urbain, on pensait équipements ou infrastructures, aujourd'hui, on pense aussi nature en ville, que ce soit la préservation de la ressource (biodiversité adaptée, économie d'eau ...), la lutte contre le dérèglement climatique (lutte contre les ilots de chaleur par évapotranspiration), ou le développement harmonieux d'espèces végétales en environnement urbain (suivi agronomique des reprises racinaires). 

De nombreux acteurs se sont saisis de cet enjeu et proposent une diversité de solutions métiers, répondant à des cas d'usages qui commencent à apporter des résultats environnementaux, comme les nombreux systèmes de supervisions de l'arrosage qui se déploient, mais qui restent spécifiques et indépendants. 

Une réalité complexe : des systèmes hétérogènes et pas de suivi global

Le territoire bénéficie ainsi d’une multitude d’outils pour gérer ses espaces verts (parcs, terrains de sports..). Dans le cas de solutions d'arrosage intelligent, les installations mises en place et les données qui en émergent permettent la supervision des sites concernés. Cependant face à la diversité des typologies de sites à équiper (grands parcs, terrains de sport, espaces de jeux, pelouses des tramways, arbres en voirie, ...) , ces solutions n'offrent pas une gestion globale et centralisée.  

On est donc face à un paradoxe : en souhaitant rendre plus intelligente la gestion des espaces verts et de la nature en ville, particulièrement grâce à des systèmes intelligents, la ville finie par en complexifier la gestion avec une multitude d’outils et d’acteurs à gérer à différentes échelles.

Un hyperviseur environnemental interopérable 

Une piste pour se sortir de ce paradoxe, peut-être la mise en place d'une hypervision environnementale, c'est-à-dire la capacité à piloter sa politique environnementale, indépendamment des systèmes installés. Par exemple, en s'interfaçant aux superviseurs métiers, et collectant et unifiant leur données (IOT), la ville peut suivre les résultats de ses objectifs environnementaux et le cas échéant donner les bonnes consignes à ces systèmes.

C'est ce que fait Angers Loire Métropole, en connectant à son hyperviseur des espaces verts, les différents systèmes d'arrosage qu'elle a déployé, comme Urbasense, Hunter, Solem ou Greencitizen, lui permettant ainsi de piloter l’arrosage à partir d’une interface unifée connectée au SIG. On voit donc que les approches d'interopérabilité entre les systèmes en place, sans chercher à les remplacer, sont une piste agile à explorer pour le pilotage global des politiques environnementales.

Pour aller plus loin : 

- Mission sur la Nature en Ville